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Alice De L'autre Coté du Miroir

27 Novembre 2016 , Rédigé par Lilith Publié dans #Animation

Alice De L'autre Coté du Miroir

    Six ans après la reproduction du livre de Lewis Caroll en film par Tim Burton, celui-ci délaisse le rôle de réalisateur (mais pas celui de producteur) à James Bobin pour la suite des aventures d’Alice.

 

    Et Dieu que cela fait du bien de voir cette version du conte par une autre personne que M. Burton. Ma fascination et mon respect pour lui ne sont plus à démontrer, mais alors quelle erreur qu’a été le premier opus de cette série…

    Cet homme a fait un trés bon travail. Il a réussi à garder l’histoire directive de Burton, le peu d’idée originale et a complètement mis sa patte pour en faire un travail de suite remarquable.

 

    Pour ne parler pour le moment que de l’aspect technique du film, la photographie et les décors sont splendides, dignes d’un conte pour enfants mais en gardant quand même une petite part de réalité. Sans parler d’une palette de couleurs impressionnante qui sublime la créativité qu’il manquait à Burton, ne serait-ce comme exemple, le village médiéval durant le voyage dans le temps, ou encore la maison ou plutôt le château de la Reine de Cœur et ces servants aussi bons que beaux (ce n’est pas sans rappeler certaines peintures faites avec des fruits, sans oublier la maison du chapelier).

    Les costumes d’époque collent parfaitement et ceux des habitants du pays des merveilles sont un mélange parfait entre le conte et le médiévale, laissent encore une fois transparaitre une palette de couleurs bien fournie. Et je tiens à mettre en avant mon énorme coup de cœur pour le personnage et tout ce qui tourne autour du Maître du Temps.

    Pour ce qui est du costume il est génialement pensé, aidant à personnifier le temps sans pour autant lui enlever son côté machine, sans parler du jeu de lumière avec le costume en noir et blanc. L’idée des mécanismes du cou ou encore des yeux laissent les spectateurs sans voix. Le château dans lequel il vit est une énorme forteresse pleine de surprises et de rouages, habitant des petits êtres, qui non ne sont pas des copies des Minions, eux au moins n’ont absolument pas le même physique.

    Et l’acteur, j’ai nommé Sacha Baron Cohen, plus souvent connu pour des rôles satiriques et humoristiques (parfois avec lourdeurs) comme Borat ou AliG, donne ici une tout autre envergure à son jeu d’acteur. Tantôt drôle, tantôt inquiétant, donneur de leçon, triste ou encore sérieux, il fait mouche sans jamais en faire trop. Si quelqu’un m’entend ou plutôt me lit, qu’on donne un rôle dans un film dramatique à cet acteur ! On pourrait presque faire un parallèle entre ce personnage et celui d’Absolem.

    Absolem qui est malheureusement peu présent dans ce film, peut-être à cause du décès de l’acteur Alan Rickman le 14 Janvier 2016, tout comme le personnage de la Reine Blanche (qui a pour notre plus grand bonheur laissé au placard ces gestes démesurés) que je trouve étonnamment laissé de côté au vu du scénario.

 

    Pour ce qui est du scénario, il est bien ficelé parfois même extrêmement inventives. Le passage des personnages en enfance est un bonbon, tout y est mignon et beau sans pour autant tomber dans le niais et le ridicule. On peut tout de même trouver ici une scène où l’on peut voir Rhys Ifans, qui joue le rôle du père du chapelier, et laisse passer une liste impressionnante d’émotions en cinq minutes dans son regard.

    Cette poésie présente l’est d’autant plus par certains points très intelligents, comme l’océan du temps qui montre des vagues immenses et déchainées, comme une métaphore du temps qui passe, ou dans le même temps, les montres à goussets qui symbolisent la vie d’une personne et arrêtent de fonctionner lorsque la vie d’une personne se finit.

 

    Pour ce qui est des déceptions (et oui malheureusement ce très joli film en a quelques-unes), je noterais le jeu d’acteur de Johnny Depp sans couleurs, sans panache, sans intérêt. Il ne fait que répéter son travail du premier opus sans pour autant rajouter quelque chose de nouveau (tout comme son ami Burton qui ne propose plus grand-chose de nouveau depuis un moment).

    La poésie de ce film est accompagné par la musique du très connu dans le monde Burton, Danny Elfman, qui est malheureusement très peu présente ou alors ne laisse pas du tout une nette trace dans nos mémoires.

 

    Pour finir nous pouvons donc dire que ce film est une guimauve, un bonbon qui s’apparente à une fable, sans pour autant nous donner des morales niaises à la Disney. Nous sommes ici en présence des questionnements importants pour l’homme, comme le temps qui passe ou encore son combat contre son ennemi, le temps, sans pour autant oublier les questionnements sur la famille et ses querelles courantes.

    Ce film mélange les scènes de fortes émotions (qui ne peuvent laisser insensibles) et les touches d’humour qui permettent de détendre un peu une atmosphère parfois peu féérique. Ce réalisateur a réussi quelque chose d’important, donner un bon vieux coup de vieux à Burton en lui faisant comprendre que recracher le même travail ne peut pas toujours fonctionner mais qu’on peut toujours l’améliorer sans pour autant trahir l’idée. Il a mélangé les preuves de respects du travail de Burton, avec de simples clins d’œil au premier film, en y ajoutant sa patte pour donner vie à une fable, sans pour autant oublier une touche de fan service pour les plus avertis (l’asile psychiatrique pourra donner des idées aux gamers ou tout simplement aux amateurs d’histoire avec une relation directe avec la folie, voir les deux).

    Ce film donne vraiment hâte de voir les prochains films de James Bobin, en espérant qu’il s’agisse de suite à des films peu réussis.

 

ODLM

 

Lien Allociné 

 

 

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