Le Hobbit

Apres dix ans d'attente depuis le dernier volet de la trilogie du Seigneurs des Anneaux : Le Retour du Roi, Peter Jackson signe avec le préquel de cette trilogie, datant de plus de soixante dix ans.

Le Hobbit, premier film d’une trilogie (les autres sortiront en fin 2013 et 2014), produit, réalisé et coécrit par Peter Jackson. Il s'agit de l'adaptation du roman éponyme de J.R.R Tolkien, paru en 1937. Rappelons que Peter Jackson était déjà au commandes de la trilogie Seigneur des Anneaux il y a environs dix ans.

Le premier film, Le Hobbit : Un Voyage Inattendu, est sorti en salle le 12 Décembre 2012.

Avant de commencer, il est essentiel de préciser que je n'ai pas vu le film en 3D, je ne pourrais donc pas l'évaluer, ni lu le livre originel. Je m'en tiendrais a la critique du film, et non pas l'adaptation.

Ensuite deuxième précision, ce film est un véritable cas d'école. Il y a deux cas de figure : soit on aime l'idée de garder les mêmes bases que dans la trilogie, soit on déteste ce principe et on attendait du changement. Dans mon cas, a un niveau modéré que j'expliquerais, cette ressemblance ne me choque pas.

Tout d'abord ce qui frappe, c'est les décors, l'environnement de ce film. Nous sommes la en présence d'une splendeur visuelle époustouflantes. Il y a une véritable prouesse technique, qui créait un univers dont nous ne décollons pas. Que cela plaise ou non, il y a une grande cohésion avec la trilogie Seigneurs des Anneaux, dans les décors, dans l'ambiance en générale. Ce film compte de nombreux changements de décors, que ce soit la beauté et le calme de la cité des elfes, ou l'action et la dureté des combats, qui nous laissent a chaque fois ébahis. Les créatures, les Trolls ou les Orcs, sont créé avec une grande finesse, ce qui nous ferrait presque croire qu'ils existent. J'ai dis presque, il reste des couacs que je développerais plus tard.

Clairement, au niveau artistique ce film est à quatre-vingt dix-neuf pourcents parfait. Sans faire de spoil, un énorme coup de cœur pour la scène sur la montagne, lors de la sois disant tempête.

Ensuite, il faut aussi préciser, que l'équipe travaillant sur ce film, et quasiment la même que pour les trilogies. Choix audacieux de Peter Jackson, soit on aime la ressemblance et sa passe, soit on n'aime pas, et on peut alors se demander ce que cela aurait donné avec un autre réalisateur au commandes.

Malgré ce différent d'opinion, cela reste un plaisir de revoir ces personnages qui nous ont tellement plu dans Le Seigneurs des Anneaux, comme par exemple Gandalf bien sur, mais aussi une courte apparition de Frodon, ou encore Galadriel. Il est néanmoins bizarre de ne pas avoir vu ou entraperçu Legolas.

Parlons aussi des acteurs, un énorme plaisir à voir Christopher Lee, du haut de ces quatre-vingt ans, toujours juste dans son jeu, ainsi que Ian McKellen qui revête pour la quatrième fois le costume de Gandalf le Gris. Mais la ou est la découverte pour moi, c'est pour l'interprète de Bilbon Sacquet, Martin Freeman, que j'ai connu dans la série britannique Sherlock, est d'une justesse de jeu, il n'en fait ni pas assez, ni trop, utilisant à la fois le tact et l'humour.

Petit détail que j'ai apprécié, une fois encore il faut voir les deux visions de ce film, il s'agit de la musique. Durant le film, la musique rappelle la trilogie, ce qui remet du baume au cœur, rappelant cette période, et rappelant ces souvenirs oubliés. Le plus flagrant, est lors de l'apparition de l'anneau, cette musique emblématique, nous enivre à nouveau.

Néanmoins, il en reste des mauvais points, ces fameux couacs dont je parlais.

Au niveau de la réalisation, j'ai eu beaucoup de mal a m'extasier devant les costumes des nains. Il semblait de mauvaise qualité, on attendait presque de voir une prothèse de nez ou d'oreille se détacher, tellement cela était grossier mais non assumé. Sans pour autant, raconter la fin du film, on peut clairement dire que celle la, ne ressemble en rien au reste du film. En effet l'image de synthèse est grossière, mal finalisée, ce qui heurte avec la beauté des décors précédents.

Ensuite au niveau du scenario, on peut dire sans trop de mal qu'il y a une guerre pour le premier rôle en Bilbon Sacquet et Thorin. Souvent, trop souvent, le Hobbit est mis de coté, au profit du roi nain. On en oublierait presque sa présence. Une autre? D'accord mais une des plus choquantes. Non sans spoil (étant donné les affiches du film), nous pouvons parler de la présence de Gollum. Cette scène est pour moi une des meilleures, je ne la développerais pas pour ne pas la gâcher. Malgré cela, Gollum demande de quelle espèce est Bilbon le Hobbit. Cette phrase semble insensée si l'on se souvient que Gollum s'appelait à l'époque ou il allait encore bien, donc sans l'anneau, Smeagol, un autre Hobbit. On peut donc se demander s’il s'agit d'une erreur de parcours du scénariste, ou une façon de comprendre que Gollum est définitivement fou.

Autre fait gênant, pour moi en tout cas, les chansons que l'on peut entendre de la part des nains au début du film. Premièrement, on se demande pendant un instant si on n’est pas tombé dans un Walt Disney sombre, et ensuite, entre la première qui est joyeuse et la deuxième, très sérieuse et sombre, il n'y a même pas 2 minutes d'écoulées. Dure adaptation au changement d'ambiance.

Naïvement, je pensé une fin autre. Je la voyais moins facile et simple que celle la, mais surtout, j'espérais une fin pendant un dénouement ou une scène importante pour garder un suspense jusqu'au deuxième volet (qui sortira en 2013). Mais rien de cela, ce qui est gâche presque l'envie de voir le deuxième.

Pour conclure, Le Hobbit reste un très bon film, au niveau artistique et visuel il n'y a rien à redire. Le scenario est parfois trop calqué sur la trilogie, et souvent trop "cheveu dans la soupe" mais l'intérêt reste. Plus que sept mois à attendre pour la suite.

ODLM

Petite précision : Je vais me faire prêter le livre, donc je pourrais compléter la critique avec l'adaptation ;)